Mon crayon voyage au fil de mes pensées,
Traduisant mes ardeurs, dansant sur le papier.
Instrument messager des idées insensées,
Dévoile sans pudeur mon Ego estropié.
Quand j'affronte une mer houleuse et déchaînée,
Dans ma main, beau crayon, tu deviens gouvernail,
Guidant le frêle esquif où je suis enchaînée;
D'un univers nouveau m'entrouvrant le portail.
Si seule et désolée, je cherche la lumière,
Pour cette longue nuit, tu te mutes en flambeau.
L'étincelle jaillit inondant ma chaumière;
Ténèbres s'estompent et je me prends pour Rimbaud !
Les jours de grand labeur, Pénélope m'invite.
Ta plume au point de croix rebrode mon discours :
Douce calligraphie ou prosodie subite
D'un être en devenir comblé de ton concours.
Eoline
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